Vous le lirez, Codispam va bien, et sa bonne santé prend sa source dans la qualité des relations que Salima entretient avec ses clients, ses fournisseurs et ses collaboratrices et collaborateurs. En parcourant cet entretien, vous comprendrez que Salima préfère perdre un peu d’argent plutôt que de se livrer à des combats sans fin avec des collègues, qui n’apportent que désillusions et rancœurs. Vous découvrirez que prendre soin de chacun à l’intérieur de l’entreprise, ce n’est pas perdre du temps, mais, bien au contrainte, c’est faire preuve d’une naturelle humanité qui se traduit indirectement sur de l’investissement à long terme, soutenu par des valeurs communes. Vous adhérerez au fait qu’on ne traite pas les fournisseurs comme des « vaches à lait », de même que ne pas être considéré par eux ne mène qu’à une fin de non-recevoir. Peut-être que le mot sentiment ne se prête pas aux relations décrites ici, peut-être est-il trop fort ou trop ambigu, mais qu’importe, il révèle que les relations de travail exigent des fondations solides pour durer et procurer satisfaction aux professionnels quelle que soit leur place dans la chaîne. La période de la Covid-19 a souligné de manière abrupte que ce qui ne reposait que sur des questions de gain s’écroulait en très peu de temps. Celui qu’on ne respecte pas, qu’on étrangle, qu’on méprise ne vous aidera pas en temps de crise. Lorsqu’il faut partager les stocks, on se souvient de ceux qui ne vous ont jamais lâché, et lorsqu’il faut octroyer un délai de paiement supplémentaire, on se rappelle de ceux qui ont tenu leurs engagements. Certes, vous vous direz que ces remarques relèvent de la simple futilité – sur qui peut-on compter en période difficile est un lieu commun, pourtant lorsque les constructeurs automobiles, après la crise de 2008, se sont engagés à respecter davantage leurs fournisseurs et à soutenir leurs sous-traitants, cela n’a tenu qu’un temps, la course à la rentabilité et à la productivité a repris ses droits, oublieuse de leurs promesses. La question de la pénurie des semi-conducteurs et des coûts exorbitants des matières premières puise, là encore, sa source dans les mêmes maux. Aujourd’hui, l’Aftermarket sauve les OEM et la distribution soutient sur le terrain les fournisseurs. Mais pas tous… Personne n’oublie et il fait bon se rappeler les bonnes pratiques à l’aube de la nouvelle année que je vous souhaite, à toutes et à tous, merveilleuse.
Bonne Année !
Hervé Daigueperce