C’est en ce sens qu’il faut envisager le salon Moroccan Automotive Technologies, dont la réussite a été reconnue par l’ensemble de la profession. Certes, le salon est loin d’être comparable aux grands salons internationaux- et d’abord, est-ce son objectif ? il est aussi loin de rassembler des milliers d’exposants et des dizaines de milliers de visiteurs, et pourtant… Et pourtant, il a joué à la perfection son rôle de rassembleur, affichant presque 11 000 visiteurs au compteur avec moins de 100 exposants et dans un pays où la construction automobile ne représente pas des milliers d’emplois. Qu’en déduire sinon l’expression d’une volonté forte des organisateurs de répondre aux besoins des professionnels de la réparation et des fabricants, de se mettre à leur écoute et de les inviter dans une réflexion d’avenir. La présence des producteurs locaux renvoyait comme un écho favorable à cette démonstration propice aux investissements.
Découvrir les clients se rendre en force à un salon organisé par leurs fournisseurs directs et leurs équipementiers de références suscitent chez ceux qui cherchent à se développer des envies d’implantation et de partenariats. L’enthousiasme, le désir, la jeunesse, l’amour du métier … autant de vocables qui résonnent comme les vecteurs de croissance que la vieille Europe n’a plus entendus depuis longtemps et qu’elle retrouve avec plaisir au Maroc et plus généralement en Afrique du nord. Carlos Tavares sait de quoi il parle et annonce la couleur. A tous les professionnels de saisir la manne industrielle qui s’offre ainsi venant des grands faiseurs internationaux et de la faire fructifier pour le bien du pays en créant des entreprises, des usines, et aussi des vitrines du savoir-faire marocain. La bonne nouvelle : le Maroc maîtrise la science de la communication et du markéting ! Une chose est sûre, l’avenir industriel se dessine ici.
Hervé Daigueperce