Le Maroc figure désormais au panthéon des marchés automobiles émergents les plus prometteurs au niveau mondial. C’est en substance ce qui ressort d’une étude que vient de rendre publique Crédito y Caución, compagnie espagnole d’assurance-crédit.
Ainsi, selon l’étude, le Maroc, mais aussi la République tchèque et le Vietnam constituent les trois marchés émergents qui offriront les meilleures opportunités commerciales aux constructeurs automobiles en 2018. L’étude va dans le détail en reprenant les grandes étapes de développement de l’industrie automobile dans nos contrées : « en quelques années, le Maroc a réussi à faire du secteur automobile l’une des locomotives de son économie, grâce notamment à l’arrivée d’investisseurs étrangers ». Le document ne manque pas de rappeler également que le Royaume est le second plus grand producteur automobile en Afrique grâce à « une production de 345.106 véhicules en 2016 et une croissance annuelle de l’ordre de 19,7% ». L’étude souligne aussi que ces niveaux de production sont appelés à évoluer davantage dans les années qui viennent et qui seront marquées notamment par l’entrée en service de la future usine de PSA. Le groupe est d’ailleurs entrain d’édifier « une plateforme industrielle dans la zone franche de Kénitra, qui sera inaugurée en 2019, pour une capacité de production de 200.000 voitures et moteurs par an », stipule le rapport.
L’énorme potentiel de croissance du marché marocain
Commentant la situation de l’industrie automobile sous nos cieux, Rafael Sterling, directeur du commerce international du constructeur d’autobus espagnol Irizar installé depuis 1996 au Maroc a indiqué : « le pays offre de grandes opportunités d’investissement dans l’industrie automobile, soulignant l’énorme potentiel de croissance du marché marocain, sa proximité géographique avec l’Europe comme destination d’exportation et sa forte présence économique sur le continent africain ». Rappelons que Maroc a pour objectif de porter sa production à pas moins d’un million de véhicules à l’horizon 2020, le tout pour un chiffre d’affaires annuel de 100 milliards de DH et de 160.000 emplois. A côté, le taux d’intégration cible est de 80% contre un peu plus de 50% aujourd’hui.
Selon les tout derniers chiffres de l’Office des changes, les véhicules fabriqués au Maroc, représentent plus de la moitié des exportations (31,28 milliards de DH) du pays. Mieux encore, ces différents niveaux ont augmenté d’environ 5,1% sur un an. En 2017, les exportations marocaines du secteur avaient dépassé les 58,51 milliards de DH, en hausse ainsi de 7,1% sur une année. La filière câblage a, quant à elle, vu ses ventes à l’étranger progresser de 8% sur un an, pour atteindre les 21,36 milliards de DH.
Mohamed Mounadi