Le GIPAM fédère et milite pour Salamatouna

Le GIPAM fédère et milite pour Salamatouna

Alors que le GIPAM s’enrichit de nouveaux adhérents, le Groupement Interprofessionnel de l’Automobile au Maroc, présidé par Driss Guennoun, ne relâche pas ses efforts pour dynamiser la filière et lui apporter
les moyens de se professionnaliser davantage. Échos avec Driss Guennoun.

Entre deux rendez-vous, Driss Guennoun nous a reçus pour la défense de la cause ! Entendez par là que le dynamique Président du GIPAM accuse le coup d’une double responsabilité, celle de chef d’entreprise et celle de Président d’association, deux activités qu’il veut accomplir avec la plus grande attention et sans économiser ses efforts, deux facettes d’une même vie qui commence à être chahutée par tant de sollicitations. Pourtant, Driss Guennoun ne laisse pas d’être passionné dès lors qu’on lui donne la parole sur le GIPAM : « C’est une belle expérience, mais la responsabilité est importante, il faut tout le temps essayer d’être à la hauteur et convaincre, rassurer et modérer, et aussi convaincre les récalcitrants. Une association aussi importante que le GIPAM aujourd’hui n’est pas un fleuve tranquille et exige beaucoup d’efforts et de conviction. On est vite récompensés par les bons résultats que l’on obtient comme la venue de nouveaux adhérents ou notre invitation à discuter de nos métiers avec notre ministère de tutelle. C’est d’ailleurs à l’occasion de notre rencontre avec le Ministre de l’Industrie et du Commerce que nous avons été mis à contribution pour le redéploiement du label Salamatouna ».

Toujours sur le front du label Salamatouna

Un temps sur la sellette, croyait-on, le Label Salamatouna fait son grand retour ! En réalité, avec la nomination du nouveau gouvernement et le départ du précédent Ministre de l’industrie et du Commerce au Maroc, d’aucuns avaient cru que cette démarche visant à professionnaliser le secteur de la pièce de rechange s’éteindrait. Il n’en est rien comme nous le précise Driss Guennoun : « Le gouvernement a mis en stand-by le label Salamatouna afin de redéfinir ses contours après plusieurs années d’exercice et d’expérience. Ce nouveau cadre a pris du retard à cause de la pandémie, cependant le gouvernement et les professionnels travaillent sur la nouvelle mouture. Le GIPAM est bien sûr partie prenante et a ainsi rencontré le nouveau Ministre de l’industrie et du Commerce à ce propos. Le remodelage sera effectué en partenariat avec la distribution et Imanor, car c’est un nouveau concept que l’on met au jour. Il faut rappeler que Salamatouna apporte une crédibilité certaine à ses détenteurs et participe au nettoyage du secteur. Surtout, il protège le consommateur marocain en lui offrant la traçabilité des produits. Cette dernière démarche s’inscrit pleinement dans l’action du GIPAM ».

De nouveaux adhérents

Alors que la plupart des associations et fédérations soulèvent la question du manque d’engouement de la part des professionnels de s’investir et s’impliquer dans la défense et l’amélioration de leurs métiers, au GIPAM, 2021-2022 a vu s’avancer une recrudescence d’adhésions ainsi que la création d’un nouveau secteur d’activités. Intégré dans le triptyque constitutif du Gipam (Fabricants / Importateurs Distributeurs / Services) le secteur des lubrifiants fait sa grande entrée au GIPALM avec neuf membres (Vascolub, ChemsLub, GAFC, Afriquia Lubrifiants, Syaf Lubrifiants, etc.) « Nous œuvrons dans le même métier, celui de la distribution, et sommes confrontés aux mêmes problématiques » commente Driss Guennoun « sur un même marché. C’est donc naturellement que les acteurs du lubrifiant qui souhaitaient se constituer en association ont finalement décidé de nous rejoindre puisque ce qu’ils recherchaient existait chez nous. Pour nous, c’est une excellente nouvelle parce que nous pouvons échanger sur nos métiers et nous apporter beaucoup de choses mutuellement, tout en constituant une force nouvelle afin de protéger nos membres et discuter de nos métiers, de notre filière avec les institutionnels. Notre représentativité à tous se voit renforcer et nous songeons même à d’autres acteurs qui pourraient nous rejoindre. En joignant nos forces et nos métiers comme les pièces, les équipements, les batteries, les vitrages (pour une partie), et maintenant les lubrifiants, nous mettons à plat les problèmes que nous rencontrons sur le marché et aider autant qu’on peut les instances gouvernementales dans leur rôle incitatif d’encadrement et de protection. Nous sommes tous au service du consommateur et c’est cela qui s’évère le plus important, d’où, comme nous le disions, notre implication dans le label Salamatouna. »

Le GIPAM au cœur de l’environnement professionnel

Reprenant son rôle militant Driss Guennoun se félicite de voir le Président du Cetiev comme nouveau vice-Président de la Fédération de l’Automobile aux côtés d’Adil Zaidi, son président (aussi président du GPLC et de Bennes Marrel Maroc) : « Même si chaque association parle de ses problématiques, il est bon de disposer d’une coordination des stratégies et la Fédération de l’Automobile joue ce rôle. Avec comme Président, un fabricant de remorques et sous-traitant industriel marocain, nous bénéficions de l’expérience de quelqu’un qui connaît aussi bien les questions de la première monte, que de l’aftermarket, de la pièce de rechange et des services. Comme vice-Président, Ali Moamah nous apporte son expertise mise au service du Royaume afin de normaliser un secteur très compliqué à protéger. Certes, nous cherchons tous à avoir un dispositif plus léger, plus coordonné et surtout plus en rapport avec l’historique de nos fournisseurs et de nos entreprises. Mais cela viendra par le dialogue et par une meilleure définition des règles pour qu’on puisse les appliquer sereinement. Ce qu’il faut préciser c’est que les mesures de normalisation ralentissent la contrefaçon et les importations douteuses qui envahissent notre pays. Nous remarquons que nous travaillons davantage avec les sociétés européennes avec une hausse des ventes exports en progression de 8 à 10 % pour les pièces et équipements et de l’ordre de 20 à 30 % pour les lubrifiants. Le marché a été assaini mais il reste encore beaucoup de choses à faire car les importations de produits chinois avaient bondi de 10 %. Le travail effectué par les instances et les organisations professionnelles et, il faut le dire, les événements, commencent à mettre des freins importants à cette invasion. »

Parallèlement, la question du salon M.A.T. a été soulevée et la date de décembre 2022 retenue si la Covid – 19 laisse le monde respirer. Plus d’informations nous seront données au fur et à mesure, mais Driss Guennoun a tenu à conclure ainsi : « Malgré la conjoncture et ce que nous avons vécu, le GIPAM est resté soudé et n’a pas observé de départ. Tout le monde reste à bord et d’autres nous rejoignent. Au bureau, nous faisons le même constat, où des membres fondateurs sont toujours là, tandis que d’autres entrent avec la même philosophie et la même implication. On ne peut que s’en féliciter. » Hervé Daigueperce

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