L’égypte autorise l’importation des voitures fabriquées au Maroc

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Immobile depuis mars 2021 à la douane égyptienne, un lot de 250 véhicules fabriqués dans l’usine de Renault Tanger a fini par accéder au marché égyptien.

Bonne nouvelle pour l’industrie automobile marocaine. En effet, l’Egypte a finalement décidé de lever l’interdiction d’importer des voitures particulières fabriquées au Maroc. Le ministre de l’Industrie, Ryad Mezzour, a récemment annoncé cela lors d’une réponse à une question écrite du Parti du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants, conformément à l’accord d’Agadir. Ce dernier établit le libre-échange entre le Maroc et plusieurs de ses voisins, y compris l’Egypte. Dans le même sens, Ryad Mezzour a indiqué que c’est l’Institut Marocain de Normalisation (IMANOR) qui sera en charge de vérifier la conformité aux normes internationales des entreprises marocaines et des produits fabriqués dans le Royaume. 

Il est à rappeler qu’avant d’exonérer les droits de douane, un bras de fer avait eu lieu entre les autorités marocaines et égyptiennes concernant le blocage par les services douaniers égyptiens, du lot de véhicules produit par Renault Tanger. « Nos exportations de voitures produites au Maroc sont bloquées sous prétexte qu’elles sont fabriquées à Tanger (statut de zone franche) et non pas dans l’usine Somaca de Casablanca », avait expliqué un haut cadre au ministère de l’industrie. 

Pour réagir face à cette opposition, des commissions techniques de travail ont été instituées afin d’aplanir les différends et traiter les blocages au cas par cas. Tous ces efforts ont fini par permettre à la partie marocaine de faire valoir des arguments à la fois techniques et réglementaires, afin d’ouvrir la voie à l’exportation des véhicules produits au Maroc. Face à l’argumentaire marocain, les autorités égyptiennes ont revu leur position. D’un côté, l’accord d’Agadir ne mentionne pas le cas des productions issues des zones franches. De l’autre côté, Tanger n’est plus considérée comme une zone franche. Le Maroc a revu sa législation en la matière pour se conformer aux normes fiscales internationales.

Un facteur essentiel  

Force est de constater que les accords de libre-échange du Maroc avec de nombreux pays ont donné un coup de fouet à l’économie marocaine et ce, en encourageant les exportations de capitaux. « Les investissements étrangers au Maroc ont connu une augmentation constante au cours des dernières années, enregistrant plus de 350 milliards de dirhams d’investissements entre 2011 et 2020, contre 249 milliards de dirhams au cours de la décennie précédente », a souligné le ministre. Toutefois, les accords de libre-échange signés par le Maroc avec d’autres pays ont aussi été un sujet de controverse. Par exemple, l’accord avec la Turquie a récemment été critiqué, les exportations et les entreprises turques étant accusées de nuire à l’industrie et au marché marocain. À son tour, le Maroc a ainsi révisé l’accord avec la Turquie, alors que d’autres accords de libre-échange, notamment celui signé avec les États-Unis, s’est avéré bénéfique pour l’économie marocaine. 

Abdellah Khalil

Hervé Daigueperce
Hervé Daiguepercehttps://www.rechange-maroc.com
Rédacteur en chef d'Algérie Rechange, de Rechange Maroc, de Tunisie Rechange et de Rechange Maghreb.

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