6ème édition du Salon de la Sous-Traitance Automobile à Tanger

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L’Association Marocaine pour l’Industrie et la Construction Automobile (AMICA), a organisé, en partenariat avec Tanger Med Zone, Renault Maroc, Peugeot Citroën Automobile et Atlantic Free Zone, la 6ème édition du salon de la sous-traitance automobile à TFZ, du 25 au 27 septembre 2019, sous le thème « Sous-traitance automobile, un levier pour une croissance durable. »

Le Maroc est déjà bien ancré en tant que pays d’accueil pour les grands constructeurs et équipementiers automobiles internationaux. Avec les deux usines Renault-Nissan de carrosserie et montage, le lancement de l’activité Peugeot Citroën Automobile très récemment, l’implantation prochaine du constructeur chinois BYD, ainsi que l’installation en cours de discussion de Ford et Volkswagen, le Maroc se trouve en bonne position vers la réalisation des objectifs du plan d’accélération industrielle 2014-2020 fixé par le Ministère de l’Industrie du Commerce et de l’Economie Numérique. Dans ce contexte, lors de la conférence de presse organisée, jeudi 19 septembre, pour la présentation des grandes lignes du salon de la sous-traitance 2019, Rachid Machou, vice-président du comité d’organisation du salon, a rappelé : « L’industrie automobile est essentiellement axée sur des zones franches, notamment celle de Tanger, qui a connu un succès plus que satisfaisant et celle de Kénitra qui a accueilli de nombreux équipementiers ainsi que PSA. Sans oublier les autres zones franches industrielles, comme celle de Meknès qui se débrouille très bien avec les équipementiers ».

L’AMICA : des objectifs bien précis à l’horizon 2020

D’ici 2020, le secteur devrait atteindre un chiffre d’affaires de plus de 10 milliards d’euros, une production d’un million de véhicules par an, tout en offrant 160 000 emplois. « Pour la production réelle, nous sommes aux alentours des 460 000 véhicules, puisque PSA est seulement sur son lancement, c’est son année de démarrage… Mais l’objectif fixé par le ministère de l’industrie devrait être atteint en 2020, nous y travaillons » a indiqué Rachid Massou. L’AMICA travaille sur la base de l’industrie pour atteindre ces chiffres, elle est sur deux projets actuellement : celui de la formation qui a pour but de former les marocains selon les besoins des constructeurs et d’offrir une double diplomation à l’étranger, et celui de l’industrie automobile 4.0 qui permettra de gagner le temps et d’économiser les coûts.

Et pour le développement des écosystèmes ?

La stratégie de développement des écosystèmes au Maroc vise à rassembler sur le territoire national l’ensemble des acteurs nécessaires à la production automobile, « pour produire, on ne peut pas amener toutes les pièces d’autres pays et faire l’assemblage. On fabrique nos pièces nous-mêmes jusqu’à un certain niveau d’intégration au Maroc … On veut compléter l’écosystème de façon à avoir tous les acteurs qu’il faut » a souligné Rachid Massou.

D’une part, le Maroc est réputé par l’implantation de plusieurs fabricants de faisceaux, c’est une des filières les plus avancées. D’autre part, l’AMICA espère que tous les autres écosystèmes arrivent au même niveau de maturité. « Il y a un certain nombre de commodités qui n’existent pas encore sur la plateforme marocaine et on essaie de les faire venir, mais nous nous portons plutôt bien, puisque les majeurs mondiaux sont présents actuellement au Maroc » a ajouté Saad Aiouche, administrateur AMICA et membre du comité d’organisation, lors de la conférence de presse.

Le salon de la sous-traitance : un succès incontournable

Ce salon se conjugue par une hausse de la participation de 10 % par rapport à la précédente édition et de 125 % par rapport à la première édition. Ainsi, plus de 300 exposants ont déjà confirmé leur participation lors de cette importante manifestation qui leur permettra de dévoiler leurs dernières nouveautés et offres en matière de sous-traitance et qui se déroulera sur le site de Tanger Free Zone, sur une superficie couverte de plus de 5.400 m² érigée pour accueillir plus de 5.000 visiteurs venus s’enquérir des dernières innovations du marché. L’objectif principal du salon de la sous-traitance est de créer un bassin de sourcing/networking au niveau local et de mettre en avant les atouts incontestables et les acquis certains d’une industrie qui s’est transformée, au fil des années, en un véritable levier de croissance et d’accélération industrielle pour le Royaume.

Encourager les investisseurs

À plus d’un titre, ce salon est aussi une occasion pour encourager les grands acteurs de l’automobile à investir au Maroc. Actuellement, l’intégration locale est de 65 % et l’AMICA espère dépasser les 85 %
d’ici à 2022. Pour y parvenir, les membres de l’association se rendent dans de nombreux pays cherchant de nouveaux investisseurs. Pour preuve, l’AMICA s’est investie dernièrement dans des partenariats avec des associations mexicaines avec l’objectif de compléter tous les processus du secteur automobile au Maroc. L’idée de lancer le salon à la zone franche de Tanger a été bien pensée. Ce sera une excellente occasion pour que les sous-traitants puissent accéder directement aux usines de leurs clients potentiels en moins de 15 minutes et ce, après leurs discussions dans les stands.

Les responsables achats et techniques des équipementiers, leaders mondiaux dans leurs domaines d’activité et grands donneurs d’ordre seront présents au salon afin de réussir les opportunités de business, concrétisant ainsi des partenariats win-win. « Ce que l’on attend des équipementiers, c’est plus de transfert de technologie, de formations et d’autonomie. Il n’y a pas un seul équipementier qui est venu et qui est parti. Tous sont venus et ont fini par faire l’extension de 2 à 3 sites… De plus, tous les ingénieurs sont locaux et le transfert du savoir-faire est une conséquence directe dès l’installation de chaque équipementier au Maroc » nous a communiqué Rachid Massou.

Il nous a aussi indiqué que : « Dans le secteur automobile en Afrique, nous sommes les seuls à disposer d’une vraie industrie. L’Afrique consomme des voitures mais n’en produit pas. Il y a une petite usine en Algérie qui démarre, mais une vraie industrie, de vraies usines, ça n’existe pas. Le Maroc est privilégié d’avoir une longueur d’avance à ce niveau ».

   Haytam BOUSSAID

Hervé Daigueperce
Hervé Daiguepercehttps://www.rechange-maroc.com
Rédacteur en chef d'Algérie Rechange, de Rechange Maroc, de Tunisie Rechange et de Rechange Maghreb.

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