Les opérateurs de l’aftermarket n’ont plus de place au sein de l’AMICA, qui vient de changer son appellation en intégrant la composante construction au lieu du commerce. C’est ce qu’a annoncé, à la presse, son président Hakim Abdelmoumen. Une réaction attendue, suite à la création du GIPAM.
L’AMICA deviendra l’Association Marocaine de l’Industrie et de la Construction Automobile et non l’Association Marocaine de l’Industrie et du Commerce Automobile. Un changement d’orientation stratégique survenu après l’annonce de la création du Groupement interprofessionnel de l’automobile au Maroc (GIPAM) par les opérateurs indépendants (importateurs, distributeurs, industriels et autres professionnels).
Le président de l’AMICA, Hakim Abdelmoumen, a clairement annoncé ce changement de cap, lors d’une conférence de presse, tenue fin mars à Casablanca. «Au sein de l’AMICA, il y a une dizaine d’entreprises spécialisées dans l’importation et la distribution de la pièce de rechange. Nous ne pouvons pas défendre leurs intérêts, et ça n’a jamais été le cas, depuis notre arrivée, à la tête de l’association. Il n’y a plus de place pour eux», a-t-il indiqué. Et de renchérir : «Nous ne chassons personne. Nous leur avons demandé d’aller créer leur propre association pour mieux défendre leurs intérêts quand ils nous ont demandé de leur donner un bureau au sein de l’AMICA». Le message est clair : actuellement, la stratégie de cette association vise à réaliser les objectifs, mis en place par le Plan d’accélération industrielle (PAI 2014-2020) visant à atteindre 1 million de véhicules fabriqués au Maroc en 2020 et de développer l’activité de l’export. Pour rappel, le sourcing local devrait atteindre plus de 3 milliards d’euros, à l’horizon 2020, selon l’AMICA.
Nadia DREF