Dernière étape pour le GIPAM avant l’ouverture du Moroccan Automotive Technologies, la conférence de presse du 23 octobre a réuni de nombreux membres du GIPAM et beaucoup de journalistes. Rechange Maroc vous offre un rapide coup d’œil sur la conférence.
Réunis autour du président Mohamed El Housni, se tenaient le Commissaire du salon, Aziz Dich et le secrétaire général du GIPAM, Achraf El Housni. Tous deux investis de leur mission d’associer l’assemblée à la satisfaction que le succès de la manifestation leur apporte déjà. Parce que si la réussite d’un salon tient bien sûr à son visitorat, il faut d’abord rappeler que l’intérêt manifesté par les exposants est capital, et c’est celui-ci que le Président du M.A.T. a tenu à souligner en évoquant un doublement de la surface d’exposition atteignant les 5 000 m². Et qui aurait être encore plus importante sans les consignes draconiennes de sélection de prétendants étrangers non reconnus par le GIPAM (voir l’interview de Mohamed El Housni). Un nombre d’exposants qui aurait pu exploser davantage, si les fabricants marocains avaient été moins discrets et plus enclins à vanter leurs produits. Heureusement, plusieurs exposeront dans l’espace qui leur a été dédié dès l’origine, l’association des distributeurs désirant les intégrer plus encore parmi leurs fournisseurs référencés. Etre marocain devenant un sésame pour le MAT et pour les relations futures entre distributeurs et fabricants nationaux.
Comprendre ce qui se passe
Pour le président qui ouvre la séance, la connaissance au sens large s’affirme comme un fil directeur : « Bien sûr, le secteur de la rechange n’est pas assez connu, et c’est pour cela que la salon prend autant d’importance à un moment où l’on assiste à une croissance du secteur de l’automobile exponentielle au Maroc, le secteur qui exporte le plus actuellement. » et de reprendre en ces termes : « Le métier que tout le monde connaît est celui du constructeur automobile comme Stellantis ou Renault et leurs concessionnaires, mais il nous appartient de faire connaître l’ensemble des personnes qui s’occupent de tout le reste et dont la responsabilité pour la sécurité routière est essentielle. Nous ne sommes pas des commerçants comme les autres, nous participons à la protection des personnes par le contrôle des pièces, par la formation des techniciens, par le savoir-faire des réparateurs avec l’aide de nos fournisseurs équipementiers, choisis pour la qualité de leurs produits.
Nous devons faire en sorte que chaque professionnel sache ce qui se passe dans l’automobile d’aujourd’hui et de demain. C’est assurément compliqué parce que, même en Europe, la question de l’avenir se pose, hybridation, connectivité, électricité, hydrogène, autonomie… Les questions sont posées mais manquent de réponses et il nous faut bien essayer de comprendre les nouvelles technologies, pour les récupérer dans l’après-vente et faire en sorte que nos clients puissent assurer leur métier en toute sérénité. Rappelons que notre parc – ancien – comprend 4,5 millions de véhicules qu’il nous faut entretenir !
C’est ainsi que nous avons prévu 5 tables rondes et de très nombreux ateliers de formation technique pour que chacun puisse trouver des réponses et des solutions face aux interrogations que soulève son métier. »
Le GIPAM, comme vecteur d’informations auprès des institutions
Mohamed El Housni enchaîne – lui qui devait parler 5 minutes se laisse emporter par la passion, on ne lui en veut pas et on l’écoute – « Notre association, le GIPAM est jeune et compte désormais 75 entreprises inscrites, ce qui est, pour nous, une vraie récompense des efforts que nous menons pour protéger et mettre en valeur la profession. Ces entreprises réalisent 3,2 milliards de dirhams et emploie 3 500 personnes en emplois directs. C’est loin d’être neutre et nous incite à montrer à l’administration ce que nous faisons au quotidien, à défendre l’intérêt de nos membres et de notre secteur. C’est un beau métier qui est le nôtre mais qui n’exclue pas des problèmes que devons aussi résoudre : notre mission est là.
L’autre mission que nous nous sommes donnée consiste à mettre en valeur les produits marocains et ce qui se fabrique au Maroc et comment on peut mieux le faire. Cela entre dans la stratégie du salon qui prône les atouts de nos filières dans un secteur qui monte. Comme on s’en doute, nous voulons donner une dimension plus large à notre manifestation en prenant en compte les besoins de l’Afrique. Et notre salon peut contribuer à donner une bonne image de notre industrie et de notre marché également auprès d’autres marchés de notre continent.
Offrir plus de visibilité à nos métiers, à nos entreprises, à nos actions constitue le nerf de notre action pendant le salon : montrer, comme je l’ai déjà dit, que notre métier dépasse dans ses responsabilités celui du commerce. »
A la suite de quoi, Achraf El Housni nous a livrés quelques données de cadrage quand Aziz Dich nous a déroulé le programme dont nous donnons quelques éclairages sur les innovations.
Un programme et des innovations
Comme, nous l’avons évoqué, le MAT, en plus de donner de la visibilité aux entreprises du secteur, participera à la mise en lumière des nouvelles technologies et des problématiques du secteur via les tables rondes et les ateliers techniques. (cf encadré) Mais cela n’est pas suffisant !
En effet, nous avons appris que le MAT ouvrait ses portes deux jours au grand public afin que les automobilistes puissent s’entretenir avec les professionnels, une initiative que nous suivrons de près. « La sensibilisation des consommateurs étant primordiale dans nos actions » a précisé Aziz Dich.
Par ailleurs, Aziz Dich a annoncé la création de nouveaux espaces, un dédié au tuning et aux accessoires « parce que cela fait partie de la culture des automobilistes marocains, soucieux de personnaliser leur véhicule et d’y apporter des accessoires de confort ou de design. Nombre de startups se sont intéressées à ce créneau et nous avons décidé d’y consacrer un espace dédié aux innovations à la mode en ce moment ».
« Le Made in Morocco » prend, en outre, une large place dans l’organisation du salon comme la promotion de la souveraineté industrielle du Maroc ». 200 m² y ont été dévolus.
Pour conclure, Aziz Dich a cité les nombreux partenaires de la manifestation, dont Rechange Maroc fait partie comme partenaire presse officiel.
On n’oubliera pas de citer pour leur organisation hors pair, et leurs savoir-faire en commercialisation, communication et technique, l’organisateur délégué STAND Solutions BY MH
Hervé Daigueperce