Entretien avec Nada El Harrak, Directrice Générale de Reda Chemical (Redachem)
Parlez nous un peu de vos activités ?
Notre société s’appelle Reda Chemical et nous représentons la marque allemande Lanxess au Maroc : celle-ci s’occupe de la fabrication de tout type de pièces en plastique pour automobiles. Reda Chemical est un groupe émirati, qui est présent dans une quarantaine de pays dont le Maroc : nous nous occupons du développement, mais aussi de l’importation et de la commercialisation de produits chimiques tous azimuts en matière industrielle, y compris pour l’automobile.
Vous êtes donc présents dans l’automobile via Lanxess ?
Absolument ! Lanxess fabrique, à partir de différentes matières premières et via son site installé en Allemagne, différentes pièces automobiles pour plusieurs marques de voitures dont Range Rover, Jaguar etc. Cette multinationale est implantée au Maroc depuis 6 ans déjà.
Pourquoi des sociétés comme Reda Chemical ou Lanxess ne communiquent-elles pas assez sur leurs activités ?
Vous savez nous sommes avant tout une société d’ingénieurs (rires). De plus, il est techniquement très complexe de communiquer sur de l’ingénierie de pointe. Nous préférons rester plutôt discrets par rapport à la concurrence, sur les projets que nous développons en coulisse. Nous attendons que ces projets voient le jour et que nos produits soient suffisamment finalisés pour commencer à en parler, mais uniquement auprès des gens du secteur, notamment les équipementiers que ces projets ou produits intéressent.
Qui sont justement ces équipementiers qui représentent vos clients ?
Nous avons débuté nos activités communes avec Lanxess il y a tout juste 3 ans. Le secteur automobile est un secteur difficile et percer auprès des équipementiers prend un peu de temps. Chaque pièce produite par Lanxess, doit auparavant être validée à l’échelle internationale, aussi bien pour sa conformité, son homologation et pour des questions de droit de propriété industrielle. Ces négociations se font au niveau européen au sein des sièges des grands équipementiers internationaux. Ce n’est qu’une fois que ces pièces sont validées que nous pouvons enfin les commercialiser au Maroc.
Où en êtes-vous aujourd’hui au Maroc ?
Nous avons déjà pu réaliser, en l’espace de 3 ans, beaucoup de belles choses au Maroc ! Cependant beaucoup reste encore à faire et nous comptons investir davantage dans nos unités de stockage et d’entreposage de pièces ou de composants chimiques. Le Maroc est visé pour qu’y soit bientôt développée une usine qui produira localement certaines matières premières chimiques qui serviront à approvisionner l’industrie nationale.
Mohamed Mounadi