Le secrétariat d’Etat en charge du développement durable a émis un appel d’offre pour l’étude portant sur la création d’une filière de démantèlement des véhicules en fin de vie (VFV).
Cette étude a pour principal objectif de faire émerger des solutions afin de mieux gérer la question des véhicules en fin de vie. Le but est donc de récolter, comprendre et analyser toutes les informations relatives à l’écosystème du VFV. Et c’est l’Agence Française de Développement (AFD) qui s’est portée volontaire pour l’octroi d’un don qui servira à couvrir les frais de ladite étude. Le cabinet en question devra établir l’état des lieux de cette filière afin de pouvoir estimer le gisement existant et comprendre les acteurs, leurs attentes et leurs contraintes. Il sera également amené à dresser un bilan détaillé sur les modes actuels de gestion des VFV et ce qui en résulte en termes de quantités et de valeurs des produits récupérés et/ou recyclés.
Une professionnalisation du secteur
L’enjeu de cette enquête approfondie est de faire émerger une cartographie des opportunités et des menaces de la situation présente, en comparant notamment les données avec les expériences des autres pays. Cette comparaison sera essentielle pour le prestataire qui devra être en mesure de proposer un plan d’action précis et opérationnel en concertation avec les pouvoir publics concernés pour l’élaboration de la filière de valorisation des véhicules en fin de vie. Chaque action devra être justifiée en amont et en aval. Son objectif, les acteurs concernés, les moyens nécessaires et les échéances de réalisations devront être précisés et devront être logiques, plausibles et efficaces.
En effet, le remarquable parc roulant marocains (3,5 millions d’unités) a connu une croissance sans précédent au Maroc. Il serait intéressant de saisir l’opportunité de création d’une filière de démantèlement des véhicules en fin de vie car elle représente un potentiel énorme, mais peu valorisé. Les chiffres parlent d’eux même : chaque véhicule pèse en moyenne 1 257 kg, et est composé de 70 % d’acier, de 23 % de polymères et de 7 % d’autres matériaux (verre…) qui, s’ils ne sont pas traités, se transforment en déchets nocifs pour la santé et l’environnement.
Yassine Ellabane