Leader sur le marché de la rechange, le Groupe Bareche (SFB) piloté par Riadh Bareche sait être pragmatique et adapter catalogue produits et services en fonction des mutations du marché afin de poursuivre la rentabilité de l’entreprise et sa pérennité. Echos.
Le secteur automobile a renoué avec la croissance au terme du premier trimestre de cette année, affichant une évolution des exportations positives de 38,9 %. Par ailleurs, le Maroc aspire à concurrencer les pays comme l’Inde et la Chine par sa grande capacité de produire des véhicules, avec un taux d’intégration de 60 %.
Le ralentissement du trend haussier de l’industrie automobile, provoqué par la crise sanitaire, a été une pause qui a permis au secteur de repartir sur de bonnes bases et de réussir encore davantage. Les récentes statistiques de l’Office des changes en témoignent, avec une amélioration des exportations de 38,9 % au titre du premier trimestre de l’année 2021, pour s’établir à plus de 22,6 milliards de dirhams. Un résultat qui dépasse celui de la période d’avant la crise, annoncée à 20,64 milliards de dirhams à fin mars 2019.
L’automobile : premier secteur exportateur au Maroc
Dans le détail, les segments de la « construction », du « câblage » et de « l’intérieur véhicules et sièges » ont connu des hausses respectives de 51,9 % à près de 9,2 milliards DH, de 23,4 % à 7,6 milliards DH et de 24,9 % à 2,3 milliards DH. Dans l’ensemble, les produits exportés par le Maroc se sont bien comportés, certains ont été soutenus par la hausse de la demande mondiale, et d’autres ont bénéficié d’une augmentation des prix. En effet, les chiffres ne cessent de croître et de confirmer la pertinence du choix du Royaume de miser sur cette industrie. Aujourd’hui, l’automobile est considérée comme le premier secteur exportateur au Maroc avec plus de 80 milliards DH en 2019 et 72,7 milliards DH en 2020, comme l’indique le ministre de l’Industrie, du Commerce, du Numérique et de l’Economie verte, Moulay Hafid Elalamy, lors de la commission des secteurs productifs de la Chambre des représentants, organisée en mai 2021. Ce dernier a aussi précisé que « le taux d’intégration est de 60 % et que le Royaume est devenu une force concurrentielle dans le secteur automobile ». Aussi, conclut-il que « le Maroc aspire à concurrencer les pays comme l’Inde et la Chine ».
De nouvelles implantations et des extensions en 2021
En effet, de plus en plus d’acteurs optent pour le Maroc afin de s’y installer, tandis que d’autres déjà présents, font part de leur ambition d’étendre davantage leur activité. Tel est le cas de Clayens NP, qui a inauguré l’extension de son unité industrielle à Mohammedia. Spécialisée dans la production des pièces métalliques de précision destinées aux secteurs automobile, électrique et électronique, cette société installe de nouveaux équipements dotés de technologies de pointe, évalués à 73 millions de dirhams et prétend générer 120 millions de dirhams de chiffre d’affaires supplémentaire ainsi que 100 emplois. Aussi, le lancement du nouveau site « Cetiev 2.0 » par Stellantis et le Centre technique des industries des équipements pour véhicules (Cetiev). Un site étendu sur 3.700 m² qui réalise pour la première fois au Maroc des essais physiques (électriques-électroniques, mécatroniques, acoustiques, vibratoires et analyses de synthèse véhicules) liés aux activités de développement et de validation automobile, effectués auparavant à l’étranger.
Les écosystèmes : un facteur clé de succès de l’automobile au Maroc
Le succès qu’a connu le Maroc dans le secteur automobile et le maintien de son évolution se justifie en principe par l’instauration de l’approche des écosystèmes, à savoir le « Câblage automobile », « Intérieur véhicule et sièges », « Métal-emboutissage », « Batteries automobiles », « Poids lourds et carrosserie industrielle », « Moteurs et transmission », « Ecosystème Renault » et « Ecosystème PSA ». « Ces logiques d’écosystèmes favorisent une intégration plus marquée du secteur, ainsi qu’une meilleure organisation de ses acteurs qui gagnent en compétitivité, en qualité et en réactivité », explique le ministère. De plus, toute une série de mesures est mise en place pour garantir la réussite de cette expérience et accompagner ces écosystèmes aussi bien sur le plan financier qu’au niveau fiscal, et en matière d’avantages douaniers, de facilités administratives et de formations.
Haytam Boussaid