Union Automobile Maroc : un atelier d’apprentissage pour les jeunes mécaniciens diplômés

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Patron de l’Union Automobile Maroc, un atelier automobile polyvalent concernant à la fois la mécanique générale, la carrosserie et le diagnostic, Mohamed Gheaouny aspire à devenir le parrain des jeunes diplômés dans le métier. 

Issu d’une formation de technicien en électromécanique dans l’Institut des Technologies Appliquées, et disposant d’une longue carrière technique chez de grands noms de l’industrie automobile tels que Renault et BMW, Mohamed Gheaouny exploite son garage depuis 1987. Un atelier qui lui a permis d’apprendre davantage sur ce domaine qui évolue en permanence. « La mécanique est un art qui n’a pas de limite, elle se rénove constamment, il faut donc rester à jour pour pouvoir maîtriser les toutes dernières technologies », indique-t-il. 

Avec l’électronique embarquée, la climatisation, les radars de recul, etc. les mécaniciens sont obligés de se tenir au courant. « Tous les ans, nous avons entre deux et six jours de formation. C’est pour rester à la page, nous n’avons pas le choix », explique Mohamed. De plus, dans un petit garage comme celui-ci qui emploie dix personnes, dont des mécaniciens, apprentis et carrossiers, le personnel doit savoir tout faire. « Pour la continuité de l’activité de l’UAM, mes longues années d’expérience ainsi que mes formations ne suffisent pas, l’ensemble du personnel doit être bien formé et bien encadré », souligne-t-il. 

UAM : une famille de parrains pour les jeunes mécaniciens diplômés

Selon Mohamed, la formation professionnelle au Maroc n’est pas suffisante pour se qualifier de ’’mécanicien junior’’ ou même pour commencer à exercer l’activité. « Même les stages que ces jeunes effectuent à la fin de leur formation, ne sont pas bien organisés et ne sont pas encadrés comme il se doit, on ne nous envoie des stagiaires par exemple, que pour la forme et prendre une attestation de stage vers la fin », nous fait-il savoir. Dans ce sens, Mohamed et ses deux fils, qui, eux aussi, sont formés dans le même domaine, ambitionnent de devenir des ’’parrains des jeunes diplômés et stagiaires de la mécanique’’ au Maroc.  

À travers cette démarche, le but de la famille Gheaouny est de réduire la fracture entre la formation professionnelle et la pratique du métier. En d’autres termes, il s’agit de développer les compétences professionnelles des jeunes diplômés et d’établir une articulation entre la théorie et la pratique dans l’école de formation et la pratique dans la réalité. 

« En Allemagne par exemple, les écoles de formation s’allient avec les garagistes et définissent à l’avance le programme de stage de leurs élèves au sein de l’atelier mécanique. Les écoles paient même pour cela », nous fait savoir Mohamed. « Notre objectif n’est pas d’être payé, mais d’être reconnu à l’échelle nationale comme étant un atelier d’apprentissage pour les jeunes diplômés dans la mécanique générale automobile. Nous nous engagerons à en recruter quelques-uns, selon le besoin de l’atelier et nous recommanderons les autres jeunes à nos confrères », ajoute-t-il.

Sous un autre angle, ce serait une sorte de stratégie que la famille Gheaouny souhaite adopter afin de renforcer son positionnement vis-à-vis des professionnels du même milieu et pour se parer une image plus belle aux yeux de ses clients, mais aussi pour en attirer de nouveaux. Une politique visant le développement de l’UAM sur le long terme, tout en assurant la continuité de son activité. 

Un atelier de véhicules premium

À l’ouverture de l’UAM, Mohamed a voulu en faire un garage mécanique à part entière, à même de réparer tous les types de véhicules, « nous sommes polyvalents et maîtrisons tous les services et toutes les marques automobiles », indique-t-il. Par conséquent, l’atelier s’est plutôt vu orienter vers la réparation de véhicules premium. « Nous recevons de plus en plus de véhicules premium, je crois que c’est parce que nous maîtrisons bien cette partie-là, surtout que j’ai travaillé pendant de longues années dans l’atelier d’une marque premium et que mes clients sont au courant de cela », explique Mohamed. 

D’autre part, pour parfaire son service, Mohamed s’engage à acheter uniquement la pièce d’origine pour satisfaire au mieux sa clientèle : « La pièce de qualité en automobile est très semblable à l’habillement. Pour acheter une pièce durable et de qualité, il faut payer beaucoup plus que pour une pièce peu fiable qui ne va que dépanner, et généralement la plupart de nos clients sont conscients de cela », mentionne-t-il, en insistant sur le fait qu’il commande ses pièces de rechange directement de chez les concessionnaires de marques automobiles au Maroc. 

Haytam Boussaid

Hervé Daigueperce
Hervé Daiguepercehttps://www.rechange-maroc.com
Rédacteur en chef d'Algérie Rechange, de Rechange Maroc, de Tunisie Rechange et de Rechange Maghreb.

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