Véritable référence du marché des roulements, le groupe SKF est un acteur reconnu dans la région du Maghreb. 2023, année marquée par le renforcement de ses gammes et de son rayonnement local, est venue confirmer ce statut mérité. Pour autant, l’équipementier regarde plus loin que le présent, conscient que les problématiques de demain se préparent dès maintenant.
C’est sans doute ça la force de l’expérience. Du haut de ses 117 ans d’existence, le groupe SKF n’en manque pas et cette antériorité constitue un précieux atout lorsqu’il faut garder le cap, quelles que soient les conditions. Le suédois, comptant parmi les leaders mondiaux sur le segment des roulements, a l’expertise et le recul des anciens. Sur un marché nord-africain toujours très incertain, celui-ci ne cesse pourtant d’avancer. La qualité de ses produits, unanimement saluée dans une région réduite souvent à tort à son appétence pour les références bon marché, demeure son principal argument. Mais sa stratégie d’ensemble, aussi froide aux turpitudes extérieures que ses origines nordiques, s’avère aussi un guide extrêmement salutaire. 2023 a ainsi été synonyme de croissance pour SKF au Maghreb. Un résultat qui n’avait rien d’acquis tant la feuille de route était ambitieuse. Mais parce que celle-ci était claire et définie, le groupe a finalement tenu ses objectifs. «On a rencontré quelques complications en termes de réalisations, de développements de nouvelles gammes, etc. Mais nous avions de grandes ambitions et 2023 a finalement été une très belle année», se félicite Azzeddine Bertal, vehicule service market sales manager North Africa.
La qualité plus que la quantité
Et le responsable d’étayer son propos en développant la situation pays par pays. Au Maroc, SKF a conforté ses positions avec un dernier exercice qui s’inscrit dans la continuité des précédents. En Tunisie, l’équipementier s’appuie sur un volume d’activité global, et donc une pénétration, moins importante qu’ailleurs mais avec une typologie de commerce plutôt premium. «Les automobilistes locaux sont très sensibles à nos produits car ils sont à la recherche de pièces de qualité», précise-t-il. Reste le cas de l’Algérie, le plus important des trois marchés au niveau volumétrique, sur lequel SKF a réussi à tirer son épingle du jeu malgré les restrictions qui demeuraient. «Si on a pu s’y développer, c’est grâce à nos partenaires. On a les meilleurs !» s’enthousiasme le responsable. On en revient à ce fameux fil conducteur. Nonobstant la situation locale, le spécialiste des roulements n’a jamais lâché ses distributeurs. Une fidélité qui prévaut d’ailleurs sur tous les marchés. Veiller à ce socle de partenaires et le développer constitue dès lors un impératif année après année. Ce que Azzeddine Bertal résume de la sorte : «On travaille main dans la main avec eux. On les supporte, on les aide, on fait en sorte qu’ils puissent répondre aux attentes de leur marché». Et si le maillage, la capillarité du rayonnement, dans un pays est un sujet important pour une marque qui prétend toucher le plus grand nombre, le responsable préfère mettre l’accent sur autre chose. «Je vais vous dire : peu importe le nombre. Ce qui compte fondamentalement, c’est de pouvoir avancer avec des gens de confiance. C’est tout sauf un hasard si certains sont à nos côtés depuis dix ou vingt ans…»
Une diversification dictée par le marché
Et c’est aussi parce que sur le terrain, les attentes des consommateurs sont toujours dans la mire de l’équipementier que celui-ci ne cesse d’innover. Ne pas le faire équivaudrait à se tirer une balle dans le pied. Certes. Sauf que SKF ambitionne de le faire avec une vision à long terme. Le présent a beaucoup de valeur à ses yeux mais le futur encore plus. L’idée de se diversifier et d’avoir un catalogue plus large pour les automobilistes n’est pas nouvelle pour ses équipes qui s’attachent depuis longtemps à regarder au-delà du roulement. L’ensemble du spectre de pièces rotatives fait en effet désormais partie de son expertise. De même que les éléments de freinage, famille cruciale en après-vente, que le groupe valorise fortement depuis le début de la décennie. «Et cette évolution est dictée par le marché, c’est lui qui attend cette exhaustivité et nous sommes toujours très fiers des retours que nous obtenons après avoir lancé de nouvelles gammes» se félicite encore Azzeddine Bertal.
Se préparer au boom de l’électrique
Dans cette même logique de temps long, et d’écoute du marché, SKF suit de près l’émergence des véhicules électriques dans le parc roulant. Un phénomène essentiellement perceptible, à grande échelle, dans les pays occidentaux, mais qui touchera l’Afrique du Nord bien plus vite que certains observateurs le croient. «L’électrique n’est pas un sujet envisageable de suite dans la région, pointe le responsable, mais dans la mesure où notre groupe rayonne dans le monde entier, nous avons déjà des produits répondants à ce type de technologies. Dans dix ans, quand le marché maghrébin sera mature, SKF sera déjà prêt». Si d’ici là se posera la question du prix de ces véhicules hautement technologiques et des pièces qui les accompagnent, le fabricant suédois entend préparer dès à présent sa réponse à ce marché naissant. Dans la lignée de 2023, l’année 2024 s’annonce elle-aussi riche en défis à relever. La direction de SKF partage son optimisme, notamment en Algérie, et prévoit d’enrichir encore et encore son catalogue. D’ici la fin du premier trimestre, elle prévoit de lancer dans les trois pays du Maghreb une nouvelle gamme de plaquettes de frein. Affichant une excellente durée de vie, des performances sonores optimales, une production de poussière minimisée ou encore une sécurité renforcée, cette innovation prouve que l’innovation ne s’arrête jamais. Dans le rechange et chez SKF en particulier.