Très engagé dans la professionnalisation du secteur et la structuration de leur entreprise, Jamal Mikou a obtenu la certification ISO 9001 validée par IMANOR et par un auditeur international, conférant ainsi à la société une certification reconnue mondialement. Retour sur une démarche assumée et efficace.
Chez Rechange Maroc, on connaît bien Jamal Mikou, le gérant de Somadeco, et nous sommes toujours séduits par un professionnalisme marqué par le bon sens et le respect du métier. C’est pourquoi, nous avons voulu en savoir plus sur une certification qui ne fait que signer une étape de plus dans une structuration permanente et un management de l’organisation de ses dirigeants. Première entreprise de distribution de pièces de rechange automobiles à être certifiée ISO 9001 sur le sol marocain, Somadeco se démarque par une volonté d’aller plus loin, d’être totalement reconnu par ses partenaires internationaux comme il nous le dit sans ambages : « Nous avons été les premiers certifiés en mars 2023 et nous avons été audités par deux organismes, l’un marocain, IMANOR, l’autre international. Comme il s’agissait de la même procédure, j’ai préféré bénéficier d’une norme reconnue aussi à l’international. En fait, j’avais prévu de le faire en 2019, alors que ce n’était pas encore demandé par Salamatouna, mais le Covid a suspendu le projet pour les raisons que l’on connaît. J’ai profité de l’obligation qu’exigeait l’obtention de Salamatouna, pour arrêter les choses, le label nous ayant servi de catalyseur. Je tenais à ce que l’entreprise soit certifiée pour bénéficier des process d’amélioration que la norme procure, et non pour me conformer aux attentes du Ministère pour l’obtention du label. Celui-ci, comme je le précisais a été le catalyseur de ma démarche.
Une politique de raison
Lorsqu’on demande à Jamal Mikou si le fait d’envisager la certification 9001 avait effrayé le personnel, il revient, pour nous, sur l’amont de la certification : « Tout d’abord, j’ai embauché une personne dont la qualité était le métier, titulaire d’un Master en qualité, et je me suis adressé en premier lieu au staff pour les responsabiliser, sans leur faire peur. J’ai longuement précisé qu’on pouvait faire des erreurs mais que si l’on voulait progresser, il fallait éviter de les refaire. Qu’exercer son métier selon des procédures s’avérait beaucoup plus sécurisant et apportait plus d’efficacité, de performances. Je m’attendais à plus de résistance mais l’ensemble du personnel a bien adhéré. Tout de suite, il s’est agi de travailler pour l’entreprise et pour eux par ricochets. Les conditions de travail ont été améliorées et les procédures dans le travail adoptées rapidement. Parallèlement je m’étais fait assister par un cabinet conseil qui est resté six mois. Cela semble beaucoup mais cela vaut le coup. La personne responsable de la qualité ne fait que cela, une décision que je ne regrette pas, parce que cela libère les employés de cette question – elle demande les comptes-rendus aux responsables – et cela nous permet d’être à jour et de ne plus nous poser la question du prochain audit et des procédures à mettre en place. Les ratios sont calculés les écarts relevés, les processus en marche tout le temps. C’est assurément plus confortable pour tout le monde. »
Les bienfaits sont réels
Jamal Mikou reconnaît que la mise en place de la certification a déjà engendré de nombreuses pistes d’amélioration comme, par exemple, pour les expéditions : « On reçoit les commandes le jour même et les produits partent dans la journée. Nous avons baissé le nombre de retours de manière significative parce que chaque avoir est analysé pour éviter que l’erreur ne se reproduise. La qualité du service s’en est ressenti, comblant ainsi l’une de mes attentes prioritaires. Les produits venant des grands équipementiers internationaux sont les mêmes pour tous, c’est le service qui nous permet de nous distinguer. Je ne vois que du positif dans la labellisation et si je voulais aller encore plus loin, ce serait peut-être en recherchant une catégorisation avec les douanes. » A suivre donc !
Hervé Daigueperce